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Rétrospective 2017 : l’année du Bordographe

Rétrospective 2017 : l’année du Bordographe

Alors que les listes d’idées cadeaux pour Noël ou les calendriers de l’Avent virtuels fleurissent à peu près de toutes parts, je me prête ici pour la première fois à l’exercice du bilan annuel. Tops, flops, nouveautés, rencontres concrétisées grâce au Bordographe : l’année 2017 fut à la fois enrichissante et frustrante, tant sur le plan de la notoriété du blog que de l’accueil réservé à certains articles qu’il me tenait à cœur de vous présenter. Néanmoins, les promesses de 2018 me poussent à croire que tout peut arriver — surtout l’inattendu !

Un rythme de croisière qui commence à porter ses fruits

Hormis le présent bilan, onze articles ont été publiés en 2017 sur le Bordographe — soit un de plus qu’en 2016. L’objectif de deux publications mensuelles que je me suis fixé en cours d’année n’est donc pas atteint ; néanmoins, j’aimerais tendre vers cette moyenne sans sacrifier la qualité des articles à mes obligations professionnelles.

Pour ce qui est des statistiques proprement dites, la progression se révèle plus franche et encourageante. Depuis l’installation du module Google Analytics il y a six mois, le nombre de pages vues a augmenté de près de 5 % entre juin et novembre 2017 (de même que le nombre d’utilisateurs). J’attribue cette évolution à la visibilité grandissante du blog sur les réseaux sociaux, notamment Facebook grâce à quelques « publications boostées » — c’est-à-dire des publicités payantes qui s’affichent ponctuellement dans le fil d’actualité d’inscrits résidant dans un rayon de quarante kilomètres autour de Bordeaux. Oui, j’ai finalement cédé aux sirènes du capitalisme débridé de la firme californienne ! Cela ne veut pas dire pour autant que la page du Bordographe créée sur le réseau social planétaire est suivie par de faux abonnés. En effet, la fréquentation du blog au mois de décembre s’achemine vers un creux de vague exceptionnellement bas. De faux abonnés ne quitteraient pas le navire pour s’adonner à la course aux cadeaux de Noël, n’est-ce pas ?

L’article consacré au château Trompette tient cette année encore le haut du pavé, puisqu’il figure régulièrement en tête des articles les plus lus depuis la création du blog en avril 2015. Il a été vu un peu plus de 2 000 fois en 2017, mais il est talonné par l’histoire des noms de rues de Bordeaux. En dépit des marques de reconnaissance dont elle est à l’origine, l’histoire du château Trompette est l’une des publications dont la forme me convient le moins. Il me semble qu’elle gagnerait en fluidité et en précision avec la disparition des notes ; j’en proposerai donc une version remaniée au début de l’année prochaine.
En revanche, la diversification des catégories d’articles (j’aborderai ce point plus en détail dans un instant) n’a rencontré qu’un modeste écho auprès des lecteurs. Les billets d’humeur autour de la culture à Bordeaux, mes « Humeurs chroniques », sont les lanternes rouges de la popularité. Étant donné leur état végétatif au bas du classement, je m’en voudrais de prolonger au-delà du raisonnable leur bienheureuse existence légumière.

De nouvelles catégories d’articles diversement accueillies

Cela dit, l’étude des termes qui ont conduit certains lecteurs au Bordographe via les moteurs de recherche m’a permis d’ajouter un sujet à la (longue) liste d’idées d’articles. Quelques recherches liées à la rue de la Rousselle ont aiguillé les internautes vers les rares mentions du quartier où naquit et vécut Michel de Montaigne. Parmi les requêtes les plus insolites notons la question « Qui est Christophe Estay et sa famille ? », à laquelle je ne suis toujours pas en mesure de répondre. Mais à la personne qui s’est un jour demandé « Qu’est-ce qu’un conil à Bordeaux ? » je puis affirmer : un lapin. (De rien). Et l’honnêteté intellectuelle m’oblige à réparer une méprise qui a dû engendrer une cruelle désillusion : non, « Odile Raudon » n’est pas la sœur cachée de l’artiste bordelais Odilon Redon. À moins qu’il s’agisse d’une blague du répertoire belge, les internautes du plat pays ayant été le troisième contingent de lecteurs en 2017 après la France et les États-Unis.

J’espère continuer d’attirer un public varié, constitué de Bordelais d’origine et d’adoption, ainsi que de visiteurs ponctuels en provenance de pays francophones. L’enrichissement de la palette d’articles amorcé cette année se poursuivra donc en 2018 avec deux thématiques suggérées par les lecteurs du blog. La série « Sur les pas de… » relate le séjour à Bordeaux de personnalités de tous milieux afin d’évoquer certains aspects de la ville aujourd’hui disparus. Le premier homme illustre mis à l’honneur fut Jules Verne ; la liste des voyageurs susceptibles de le rejoindre est d’ores et déjà longue, à commencer par l’artiste espagnol Francisco de Goya (mort à Bordeaux en 1828).
Seconde suite de billets également inaugurée cette année : « Les pourquoi de Bordeaux », qui tentent de répondre aux questions insolubles que vous vous posez peut-être sur Bordeaux. Hormis l’histoire de la rue de Belfort publiée au mois de septembre, aucune nouvelle interrogation ne m’a été adressée. L’avenir de ces articles est donc en sursis…

Des collaborations enrichissantes avec le milieu associatif local

Même si quelques articles n’ont pas « rencontré leur public », j’ai eu le plaisir d’approfondir des sujets qui m’étaient étrangers grâce à des acteurs culturels dont je suivais déjà le travail avec attention. Le CLEM, association impliquée dans la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel, m’a contacté au printemps pour me faire découvrir son catalogue d’images stéréoscopiques accessible en ligne. La rencontre avec une historienne de l’art du CLEM, Lucie Blanchard, a ainsi donné naissance à un article consacré aux vues stéréoscopiques de Bordeaux issues de la Stéréothèque, précédé par la diffusion sur les réseaux sociaux d’une sélection de photographies chaque jeudi du mois de mai (#ThrowbackThursday).

J’ai également été sollicitée par les membres d’Archimuse, l’association des élèves du master Patrimoine et musées de l’université Bordeaux-Montaigne, dans le cadre de leur projet de fin d’étude. Baptisée Alter-Ethno, cette saison culturelle dédiée à l’ethnographie permettra jusqu’en mars 2018 aux habitants de toute la métropole bordelaise de se réapproprier le musée d’ethnographie de Bordeaux (MEB), encore trop peu connu, et ses précieuses collections. J’avais proposé à l’équipe communication d’Archimuse (Juliette, Anne-Claire et Lucie) de publier un article sur l’histoire du MEB en décembre 2017 ; malheureusement, je n’ai pas trouvé le temps d’y travailler avec l’application requise. C’est pourquoi il ne paraîtra qu’en janvier 2018, soit environ deux mois avant la fin des manifestations organisées dans le cadre d’Alter-Ethno (ouf !). Grâce à la numérisation d’une partie des plaques photographiques conservées au MEB, je procéderai certainement de la même façon qu’avec les vues de la Stéréothèque : poster sur les réseaux sociaux une photographie ancienne de Bordeaux chaque jeudi en janvier, puis leur consacrer un article détaillé à la fin du mois.

En route pour 2018 et au-delà !

La modeste réputation du Bordographe grandit au fil des mois, même si je n’en retire aucun profit pécuniaire. En effet, la collecte lancée sur Tipeee, site de financement participatif des créateurs de contenu sur internet, s’est soldée par un échec cuisant pour des motifs que j’ai quelque difficulté à analyser. La communauté de lecteurs étant encore relativement restreinte, ceci explique peut-être cela. Mais à quoi cela tient-il, le développement d’une audience, d’un lectorat ? Je suis positivement fascinée par des blogueuses comme Peccadille (Orion en aéroplane), qui, dans le domaine culturel, parviennent à maintenir un rythme de publication soutenu sans renoncer à la qualité de leurs blogs, suivis par plusieurs milliers de lecteurs. Même si je ne les place absolument pas sur le même plan, les vidéos Youtube « J’ai-acheté-trois-salades-au-marché-je-suis-bien-contente-j’ai-pensé-que-ça pouvait-vous-intéresser » avec des dizaines de milliers de vues au compteur sont, elles aussi, tout à fait captivantes dans leur genre…

Afin de ne pas nous laisser gagner par l’aigreur, il est temps de considérer les possibilités d’amélioration qui s’offrent à nous : une newsletter plus régulière, qui ne soit pas qu’une simple énumération des derniers articles publiés ; partager la découverte de lieux insolites, méconnus ou difficilement accessibles au public ; entrer dans la galerie de portraits des Gallicanautes, au côté d’Alain Baraton et d’Alain Rey (ni plus ni moins).

Et vous, que retiendrez-vous de l’année 2017 sur le plan culturel ? Si vous souhaitez soumettre vos remarques ou vos suggestions sur le blog et son avenir, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaire !

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